Club Montagne du CNES
Terrain d’aventure

Terrain d’aventure

L’escalade en terrain d’aventure ou l’alpinisme rocher s’apparente à l’escalade à la différence qu’il n’y a aucun (ou
très peu) de points d’assurage dans la voie. Le grimpeur qui est en tête doit alors poser lui même les points lui
serviront de protection en cas de chute. Pour cela le grimpeur peut utiliser des sangles autour de béquets rocheux (ou
arbres), des coinceurs, des friends (coinceurs à cames mécaniques), des pitons, … L’escalade en terrain d’aventure se
pratique généralement sur des Grandes Voies / Arêtes de plusieurs longueurs. Le grimpeur doit également équiper les
relais si ces derniers ne sont pas équipés.

Ce sport amène à évoluer en moyenne ou en haute montagne et nécessite une très bonne connaissance du terrain, du
rocher, éventuellement des risques sur glacier (lorsque il est nécessaire de passer sur un glacier avant ou après
la voie rocheuse), de la météorologie en montagne et des itinéraires pour assurer la sécurité des grimpeurs. Dans le
cadre de la section Montagne de l’ASC du CNES, les sorties sont organisées par des encadrants bénévoles qui
n’ont pas un diplôme ou formation spécifique de guide d’haute montagne
. Même s’ils veulent garantir le
maximum de sécurité et du plaisir aux participants des sorties, il faut voir les limitations de ce fait. Il faut aussi savoir
que personne, guide ou non, n’est épargné des risques de l’escalade et de la haute montagne.

Risques potentiels de l’escalade en terrain d’aventure

  • Chutes et blessures : principalement des fractures/entorses suivant la hauteur de la chute
  • Exposition au froid : risque d’engelures, hypothermie en particulier en haute montagne. Mais peu fréquent.
  • Exposition au soleil : risque de coups de soleil et leurs conséquences en cas de répétition

Niveau des sorties

Un minimum de technique d’escalade en falaise est indispensable pour pratiquer l’escalade en terrain d’aventure. De
part expérience, le plus difficile lors de la découverte de l’activité est l’aspect psychologique de mettre soit même ses
propres points de protections.

La cotation se base sur une cotation technique :

Cotation techniqueCotation d’Engagement
PD : Peu Difficile, il y a quelques passages d’escalade au niveau III dans la voie.I : L’itinéraire est court et s’effectue rapidement. Il est possible de faire demi-tour à tout moment. Les secours sont vite alertés et peuvent intervenir quel que soit le temps.
AD : Assez Difficile, il y a au moins un passage d’escalade de niveau IV dans la voie.II : L’itinéraire est plus long (4h environ). Il est possible de faire demi-tour à tout moment. Les secours peuvent être avertis assez rapidement.
D : Difficile, il y a au moins un passage d’escalade de niveau V dans la voie.III : L’itinéraire s’étale sur plus d’une demi-journée et n’est plus forcement visible depuis la civilisation. La retraite est possible mais commence à être délicate. En cas de mauvais temps, les secours peuvent connaître de grosses difficultés pour intervenir.
TD : Très Difficile, il y a au moins un passage d’escalade de niveau 6a (ou plus difficile) dans la voie.IV : L’itinéraire s’étale sur une journée complète. Le parcours est long et n’est en général pas visible depuis la civilisation. La retraite est délicate, un point de non retour peut être rencontré. En cas de mauvais temps, l’itinéraire peut s’avérer très dangereux et les secours ne peuvent intervenir.
ED : Extrêmement Difficile, il y a au moins un passage de niveau (6c/7a) dans la voie.V : L’itinéraire est très long et demande entre 12 et 24h d’effort. L’accès est difficile. La retraite est délicate dès l’attaque de la voie. Rapidement il n’est plus possible de faire demi-tour. Les échappatoires sont rares et délicats. En cas de mauvais temps ou de problème, les alpinistes doivent compter sur eux-même.
ABO : Abominablement Difficile, il y a au moins un passage de 8a ou de long passages dans le 7c.VI : L’itinéraire est long et peut demander plusieurs jours. L’approche est aussi longue et délicate, l’itinéraire est totalement
isolé. Une fois engagé, il n’est plus possible de faire demi-tour et les échappatoires sont des courses en soi. Une totale autonomie de la cordée est requise dans la difficulté.
Ces cotations peuvent agrémenté d’un + ou d’un – pour affiner le degré de difficulté. Ainsi AD+ correspond à une voie ayant au moins un passage d’escalade de niveau IV+

Plus d’informations sur la cotation : https://www.camptocamp.org/articles/188413/fr/aide-topoguide-cotation-alpine-globale

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