Sortie de 3 jours en ski de rando dans le massif de l’Aneto en ce week-end de Pâques. Départ le vendredi midi (jour de JARTT) et retour le dimanche soir à Toulouse.
Organisateur : Alain
Participants :
- Simon et Célia
- Mathieu
- Matthieu
- Alain
- Yann
Jour 1 – Montée au refuge de la Renclusa
Nous partons du parking public au fond de la vallée de Benasque, au départ des pistes de ski de fond. Alors que nous finissons de nous préparer, nous voyons s’approcher 2 personnes qui viennent faire la bise à Célia. “Mais, qu’est-ce que vous faites là ?” leur demande-t-elle, visiblement interloquée ! Ces 2 personnes ne sont en effet autres que ses parents, qui avaient décidé de faire eux aussi l’Aneto. Quelle coïncidence !
Participants surprises : parents de Célia !
La montée prend 2 petites heures, avec en première partie les pistes de ski de fond (petit portage des skis durant un dizaine de minutes), et en 2ème la montée finale au refuge où nous arriverons sous les coups de 19h. Le temps de s’enregistrer, il n’y a plus de place pour le 1er service du diner. Une heure à tuer en attendant le 2ème, mais que faire ??? Déguster un Estrella, bien sûr ! Ou 2 :p. Ça met en jambes pour l’Aneto.
Jour 2 – Aneto
Après une nuit digne d’un palace 5 étoiles (aucun ou presque de nos 5 sens n’aura été épargné durant cette nuit, entre les frontales, les ronfleurs, les péteurs … ^^), nous festoyons dans la salle commune lors d’un petit déjeuner digne d’un roi (confiture/miel en barquette, pas de pain, 1 mini-tranche de jambon qui se bat en duel avec elle-même). Bref, pas la meilleure nuit, pas le meilleur petit-dej. Cela ne nous empêche pas d’attaquer aux aurores (7h30 – étonnamment, nous ne sommes pas les derniers à partir) l’ascension de l’Aneto. Nous nous élevons au-dessus du refuge sur une neige béton, éprouvons nos premières frayeurs au moment d’enchainer les conversions (quelle merveilleuse sensation que de se retrouver face contre neige, les skis en canard, à galérer à se relever), attrapons les 1ers rayons du soleil jusqu’à arriver au Portillon, brèche offrant une vue sur l’Aneto au loin (très loin) précédée de sa long traversée (très longue).
L’ascension se poursuit, le soleil tape. Les derniers 200m de dénivelé se défendent vaillamment mais nous finissons par les vaincre et nous retrouvons (enfin) au sommet ! Sur le toit des Pyrénées ! Pour la première fois pour un grand nombre d’entre nous ! Enfin, à l’ante-cime. Le pas de Mahomet nous barre encore la route. Après de longues minutes d’attente (très longues), l’arête se vide et nous pouvons commencer la traversée, encordés, encramponnés, pour atteindre le sommet, le vrai !
Après un pique-nique bien mérité, nous rechaussons les skis et entamons les 1500 m de descente, sur une excellente neige de printemps, au soleil. Le rêve !
Dernière épreuve de la journée : le passage de la crête pour rejoindre le refuge. On remet les peaux (trempées), on commence à monter (doucement) et une de mes peaux se fait la malle (rapidement) … Évidemment, durant une conversion, sinon ça n’aurait pas été drôle ! Après un séchage rapide de la peau fautive au soleil, un astiquage énergique au T-shirt de la semelle de mes skis, un sparadrage complet de l’arrière des peaux sur les skis, nous voilà repartis. Je marche sur des œufs pour ne pas brusquer mes peaux fugueuses. La réparation de fortune tient … globalement. Suffisamment en tout cas pour atteindre le haut de la crête surplombant le refuge. Victoire !
Jour 3 – Pic d’Albe
Le plan de cette 2ème journée était de gravir le pic d’Albe et de redescendre directement sur le parking, afin de s’éviter le plat relatif des pistes de ski de fond. Malheureusement, après renseignements pris au refuge, il s’avère que la descente directe n’est vraiment pas bonne, entrecoupée de grosses portions de portage. On décide donc de repasser par le refuge à la descente ce qui présente l’avantage non négligeable de nous faire monter léger ! En effet, on a la possibilité de laisser toutes nos affaires inutiles à l’ascension au refuge.
Le soleil nous accompagne toujours durant cette ascension, bien moins surpeuplée que celle de la veille. Nous ne croiserons personne de toute la montée ! Le pic d’Albe pointe son nez après une paire d’heures de rando, grossit au fur et à mesure que l’on s’élève dans le vallon final et finit par disparaitre derrière une crête qu’il faudra franchir pour l’atteindre. C’est à ce moment que l’on enlève les skis pour chausser les crampons, la montée finale étant bien raide. En fait, bien plus raide que dans le souvenir des personnes l’ayant déjà gravie, la pente atteignant par endroit 45°. Mais les marches se taillent bien dans la pente, nous nous élevons lentement mais surement jusqu’à atteindre ce sommet rocheux avec un panorama à 360° !
Après un descente par les mêmes marches qu’à la montée, de la neige moquette comme la veille, de la soupe (pas comme la veille), nous arrivons au refuge, chargeons les sacs et filons conclure ces 3 jours de skis de rando par une bière bien méritée à Benasque !